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La censure brouille les cartes sur Google Earth


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La censure brouille les cartes sur Google Earth Sécurité La précision des images satellites montrées par le logiciel de cartographie du célèbre moteur de recherche inquiète de nombreux pays.

Cyrille Vanlerberghe

[02 janvier 2006]

 

Que cachent de si secret la piscine et le court de tennis de la Maison-Blanche à Washington ? Ces deux lieux apparemment anodins ont pourtant longtemps été maquillés par des images d'arbres sur Google Earth, le logiciel gratuit permettant de visualiser des photos satellites de la planète entière (1), et le sont d'ailleurs encore sur le service de cartographie sur Internet du même Google (2). Après des protestations d'utilisateurs, les images brouillées de certains lieux sensibles de la capitale américaine, comme le domicile du président Bush ou le Capitole ont été remplacés par d'autres, non censurées. Sauf l'US Navy Observatory, demeure officielle du vice-président Dick Cheney, qui reste étrangement très fortement pixelisée. D'où vient la censure ? Probablement l'US Secret Service, chargé de la protection des personnalités officielles aux Etats-Unis

 

 

Le plus célèbre des moteurs de recherche nie toute censure de sa part, précisant que son logiciel ne sert qu'à visualiser des images aériennes ou satellites déjà existantes et publiées par d'autres. Effectivement, une partie des images à haute résolution de Washington provient par exemple du service géologique américain (US geological survey, une agence scientifique fédérale). Le logiciel WorldWind (3), équivalent de Google Earth, publié un an avant par la Nasa, permet également de constater que les dernières images prises en 2002 sont censurées, alors que celles de 1988 en noir et blanc ne le sont pas. On pourrait penser que le désir toujours croissant de sécurité intérieure aux Etats-Unis après le 11 septembre 2001 est responsable de ce maquillage récent. Mais cela n'explique pas pourquoi les toits et la piscine de la Maison-Blanche avaient été grossièrement floutés alors que le Pentagone, à quelques kilomètres de là, est visible en très haute résolution, et exhibe clairement la marque des travaux faits sur l'aile ouest après l'attaque du 11 Septembre.

 

 

«Attirer l'oeil des curieux»

 

 

Les Etats-Unis ne sont pas les seuls pris par la tentation de camoufler les images satellites de leurs lieux sensible. De très nombreux pays, dont l'Inde, la Corée du Sud, l'Australie et la Thaïlande, se sont publiquement indignés du « viol » de leur intimité territoriale effectuée au grand jour par Google Earth, indiquant que l'accès public à ces données parfois très détaillées pouvaient mettre en danger leur sécurité intérieure. Les cibles potentielles les plus citées sont les bâtiments officiels, les installations militaires et des sites industriels sensibles comme les centrales nucléaires. Pour l'instant, un seul pays dispose de privilèges dans les lois américaines : la résolution maximale des images commerciales d'Israël ne doivent en effet pas dépasser deux mètres par pixel.

 

 

En fait, les différents pays ne sont pas tous traités à la même enseigne. Sur Google Earth, seuls les Etats-Unis disposent d'une couverture presque totale avec une bonne précision. Pour toutes les autres régions du monde, la couverture satellite est très souvent de qualité moyenne. En France, Paris et les grandes villes sont montrées avec de nombreux détails (bus visibles à Paris), mais la rase campagne ne dispose par mieux que d'au mieux d'un pixel toutes les dizaines de mètres.

 

 

L'étude sur les risques de Google Earth pour la sécurité réalisée par la société française Fleximage (filiale d'EADS spécialisée dans l'analyse d'images satellites), citée par la revue SIG la lettre, explique par ailleurs que censurer Google en altérant les images n'est pas la solution : « Cette censure, pour peu que les résultats soient peu probants, n'a qu'une conséquence : attirer l'oeil des curieux ! »

 

 

"Je suis fasciné par l'air. Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre... Et les avions aussi... En même temps l'air tu peux pas le toucher... Ca existe et ça existe pas... Ca nourrit l'homme sans qu'il ait faim... It's magic ! L'air c'est beau en même temps tu peux pas le voir, c'est doux et tu peux pas le toucher... L'air, c'est un peu comme mon cerveau..."

J-C Van Damme

Posté(e)

deux choses m'ont attiré dans google earth : les cartes 3d des grandes villes américaines, et la grande résolution des images prises du grand canyon enColorado!

ahmed

Invité Patrick
Posté(e)

Nous savons tous que censurer quelque chose est le meilleur moyen de le faire connaitre, c'est le B.A. BA de la psychologie... les Etats-Unis d'Amérique ont un message à faire passer, ils luttent contre ce qu'ils appellent le "terrorisme", un des moyens consiste à faire croire que la Maison Blanche est menacée, un truc dont par ailleurs tout le monde se fout sauf les quelques dizaines de personnes qui y habitent...

 

C'est la bonne vieille méthode de faire peur pour contrôler les masses, une technique qui à fait ses preuves par le passé, mais dont Bush abuse, malgré lui, le pauvre, puisqu'il ne connait que celle là.

 

Il faut bien justifier la guerre contre l'irak, vous avez remarqué l'étrange coincidence qui fait que les pays qui ont demandé de flouter les pixels sur leur territoire sont aussi les principaux participants de la "coalition" irakienne: Australie, Corée, USA...

Curieux non, que les pixels soient plus intéressants chez les alliés de Bush que chez les autres... Mieux vaut en rire, c'est de la politique de bas niveau qui ne suggère que le mépris.

 

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