Mauvaise Gestion des licences !

[Pako]

Quand la mauvaise gestion des licences mène à l'illégalité

 

L'absence de procédure de gestion adéquate des licences d'utilisation de logiciel s'apparente au piratage. Huit entreprises canadiennes, dont quatre du Québec s'entendent avec l'ACCVL pour régulariser la situation.

 

L'Alliance canadienne contre le vol de logiciels (ACCVL) et la Business Software Alliance (BSA), deux organismes de surveillance représentant les principaux leaders mondiaux en fabrication de logiciels, ont annoncé

que huit sociétés ont accepté de payer un total combiné de 269 548,50 $ afin de régler les revendications d'utilisation de logiciels non autorisés installés dans leurs ordinateurs.

Sur les huit sociétés, quatre d'entre elles ont pignon sur rue au Québec, soit Labtronix, un développeur de jeux vidéo et de casino situé à Drummondville ; MEP Technologies, une firme d'ingénierie de Laval ; Oberfeld Snowcap conseillers en commerce au détail avec des bureaux à Montréal ; et Optima Analyse de Marché, une firme de Laval. Dans la plupart des cas, les sociétés n'avaient pas mis en place des procédures de vérification de la conformité entre le nombre de licences achetées et le nombre d'usagers réel.

 

En plus des paiements, les sociétés se sont engagées à effacer toute copie non autorisée, à acheter les logiciels nécessaires et à renforcer leurs pratiques relatives à la gestion des logiciels. L'ACCVL et la BSA ont communiqué avec ces sociétés par l'entremise de leurs avocats et les ont invités à résoudre la situation de manière informelle.

 

Le taux de piratage se maintient

 

L'Alliance canadienne contre le vol de logiciels a également dévoilé récemment les résultats d'une étude sur le piratage informatique à l'échelle mondiale, une opération que l'organisme effectue une fois l'an. Menée par la firme de recherche technologique IDC (www.idc.com) et diffusée par l'ACCVL et la Business Software Alliance (BSA), l'étude révèle que le taux de piratage de logiciels au Canada est relativement stable avec une augmentation de seulement un point de pourcentage, passant de 35 % en 2003 à 36 % en 2004. Ces résultats sont similaires à ceux des autres pays qui ont vu le taux de piratage se situer à 35 %. Chef-lieu des technologies de l'information et des communications, les États-Unis ont connu une baisse de leur taux de piratage informatique d'un point de pourcentage en 2004 pour se situer à 21 %.

 

Les pays avec le plus haut taux de piratage étaient le Vietnam (92 %), l'Ukraine (91 %), la Chine (90 %), le Zimbabwe (90 %) et l'Indonésie (87 %). Les pays avec le taux de piratage le plus bas étaient les États-Unis (21 %), la Nouvelle-Zélande (23 %), l'Autriche (25 %), la Suède (26 %) et le Royaume-Uni (27 %). Par ailleurs, les marchés émergents de l'Asie-Pacifique, l'Amérique latine, l'Europe orientale, du Moyen-Orient et de l'Afrique représentent plus d'un tiers des expéditions d'ordinateurs personnels à l'heure actuelle, mais seulement un dixième des dépenses en logiciels.

 

L'Alliance canadienne contre le vol de logiciels a été mise sur pied en 1990. Elle est composée d'éditeurs de logiciels qui ont pour but commun de réduire le piratage informatique. L'ACCVL offre un programme d'information et de sensibilisation sur le piratage informatique et ses implications destiné aux entreprises, aux consommateurs et aux revendeurs. Les sociétés membres de l'ACCVL sont, entre autres, Adobe Systems, Apple Canada Inc., [surligneur] Autodesk Canada Inc.[/surligneur] , Avid, Bentley Systems, Borland, CNC Software/Mastercam, Internet Security Systems, Macromedia, McAfee Inc., Microsoft Canada Co., SolidWorks, Sybase, Symantec Corp., UGS et VERITAS Software.

 

On peut obtenir un exemplaire de cette étude sur le piratage informatique dans le monde (« Global Software Piracy Study ») en visitant le site de l'ACCVL.