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Si j\'avais su, j\'aurais pas venu


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Invité Patrick
Posté(e)

Ariel Wizman, l'animateur télévision, avait prété sa voix au ministère de l'industrie pour une campagne de lutte contre le [surligneur] téléchargement illégal de MP3[/surligneur] . Il commence à regretter...

 

100000 fichiers piégés ont été diffusés sur les réseaux d'échange peer to peer, les morceaux de musique étaient interrompus par un message lu par Ariel Wizman sur l'illégalité du téléchargement.

Mais la communauté des téléchargeurs MP3, assez importante apparamment, ayant une toute autre vision des choses, a fait une publicité inattendue à Ariel Wizman, en préparant une compilation des ces morceaux piégés, mais juste un peu remixés... ;)

 

Ca donne des trucs assez rigolos et tout ça est dispo : ici .

 

Ariel hésite entre rire jaune, procès ou indifférence... Il parait qu'il n'est pas trop procès. Il a raison, un procès dans ce genre d'affaire largement diffusée sur Internet ressemble généralement à l'histoire de l'arroseur arrosé.

 

Le débat est lancé

Posté(e)

Ariel Wizman raconte : « Je reçois un jour un coup de fil, on m’explique que Devedjian me cherche. Je sui d’accord, on m’appelle de nouveau, on m’explique qu’ils cherchent une voix pour faire passer un message de prévention, parce qu’ils sont contre la répression. J’accepte, je vais en studio, je fais la voix sans vraiment bien comprendre. Je n’ai pas été payé, je n’ai eu aucun avantage, je n’ai même pas vu les mecs responsables de l’opé.

 

Quand la fronde a commencé, je me suis aperçu que j’avais déconné. Ils avaient fait de moi l’étendard de la lutte anti-piraterie, dont j’ai rien à foutre. Je ne suis ni pour ni contre, je trouve que leur politique par l’exemple est ignoble. Je ne suis pas cynique, et aujourd’hui je comprends que les gens soient déçus. J’ai un peu bêtement pensé qu’ils avaient besoin d’une voix, pas de la mienne.

 

Voilà, il ne faut pas que les gens pensent que je vais remplacer Pascal Nègre dans leur inconscient. J’ai appelé le ministère de l’Industrie, pour qu’ils corrigent tout ça ».

On constante que beaucoup d'artistes sont pour le téléchargement , mais l'industrie s'oppose fortement ....

 

Assez rigolo ces chansons !

Voici un article qui fait réfléchir sur ce sujet

 

Vers à vendre :

Quand on m’a proposé d’écrire pour

Protégez-Vous, j’ai tout de suite pensé

faire l’éloge du commerce équitable.

Vous savez, on achète des denrées (du

café, par exemple) directement d’une

coopérative de travail de façon à réduire le

nombre d’intermédiaires entre le producteur

et le consommateur, pour que

les sous aillent dans les poches des

travailleurs plutôt que dans les

coffres des méga-compagnies. Mais

voilà, je ne suis pas un expert, et je

viens de faire le tour de la question

en peu de mots, je ne peux rien

dire de plus que: Achetez équitable

et soyez ainsi solidaire des

travailleurs et des travailleuses.

Manqué mon coup...

Mais je peux quand

même vous entretenir d’un

sujet qui me tient autant à

coeur. Je pratique depuis

quelques années l’art

d’écrire des chansons. Un art mineur, selon Serge

Gainsbourg, lui qui en a écrit plus d’une. C’est peut-être

pour ça qu’on parle souvent de faire carrière

dans la chanson: il faut piocher en masse pour arriver

à dénicher le bon filon, la bonne veine. On peut

passer beaucoup de temps comme ça, dans l’underground,

à creuser. Alliage de musique et de mots, de

sons et de sens, j’ai longtemps cru que la chanson était

tout sauf un produit uniquement commercial.

Pourtant, depuis l’invention du phonographe, la chanson

s’est transformée. Avant, on parlait surtout d’un

simple échange entre un chanteur et un public. On

pouvait payer le chanteur, mais la chanson appartenait

vraiment à celui qui la chantait. Il la prêtait aux

auditeurs, en quelque sorte, et eux partaient avec ça

dans leurs oreilles et se la chantaient pour eux-mêmes

et leurs amis. Et voilà, elle commençait une nouvelle

vie. Le concept de propriété ne s’appliquait pas vraiment.

La chanson demeurait un cadeau intangible,

volatil dans son essence même; on peut chanter l’air,

le retenir, mais pas le vendre. Mais à partir du

moment où on peut acheter la chanson, se la mettre

sous le bras, rentrer chez soi et aller se la jouer sur le

gramophone familial, là ça devient un produit, et on

voit apparaître toute une chaîne d’intermédiaires

entre le chanteur et l’auditeur (à présent considéré par

l’industrie de la musique comme un consommateur).

Quand je m’assois à ma table de travail, je pense

très rarement à tout ce qui supporte mon art en

dehors de ce qu’il est. J’écris des vers, je vais à la pêche

aux idées, je veux faire du beau, de l’inutile comme on

aime. Pourtant, il y a une industrie comparable à n’importe

quelle autre qui est là pour vendre ce que je crée.

Des gérants, des agents, des promoteurs, des magasins,

des employés de toutes sortes. Des publicitaires,

des comptables... Bref, un paquet de gens qui ne sont

pas nécessairement concernés par la chanson en ellemême,

sinon qu’ils sont là pour la vendre et évidemment

en tirer un profit. Et c’est tant mieux, j’imagine.

Ça fait que je peux me dire: je fais partie d’une belle et

grande famille et elle dépend de moi, même si généralement

les musiciens sont ceux qui gagnent le moins

dans cette industrie qui n’existerait pas sans eux (en

passant, la question du piratage de la musique par

internet provoque surtout des pertes de profits, donc

du mécontentement, pour les industriels. Du point de

vue de sa fonction dans la société, l’artiste gagne toujours

plus qu’il ne perd à être diffusé gratuitement). Et

la chanson se vend, la chanson s’achète. On peut

même parler de chanson commerciale conçue uniquement

dans le but d’être vendue, laissant de côté

toute dimension de communication d’idées. Et les

nombreux concours télévisés où on crée des vedettes

en un jour n’améliorent pas les choses, ça devient

comme une chaîne de magasins «à une piasse»: pas

beau, pas bon, pas cher.

Ces quelques réflexions ne sont pas un appel au

boycott de la consommation de chansons. On a

besoin d’elles, elles sont écrites pour nous. Mais si on

pouvait se pencher sur autre

chose que ce que l’industrie

majeure encourage d’habitude

et si la curiosité nous poussait

vers ce qui se fait en marge des

courants principaux, je crois

qu’une certaine industrie

parallèle (qui existe bel et bien!) serait bien contente

d’être considérée au même titre que cet excellent café

équitable qu’on trouve dans les commerces près de

chez nous. Voilà, c’est tout!

 

Urbain Desbois

écrit des chansons

 

source : www.protegez-vous.qc.ca (Janvier 2005)

l'ACADien ! http://img124.exs.cx/img124/7999/start.gif

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