Invité Patrick Posté(e) le 8 janvier 2005 Posté(e) le 8 janvier 2005 Ariel Wizman, l'animateur télévision, avait prété sa voix au ministère de l'industrie pour une campagne de lutte contre le [surligneur] téléchargement illégal de MP3[/surligneur] . Il commence à regretter... 100000 fichiers piégés ont été diffusés sur les réseaux d'échange peer to peer, les morceaux de musique étaient interrompus par un message lu par Ariel Wizman sur l'illégalité du téléchargement.Mais la communauté des téléchargeurs MP3, assez importante apparamment, ayant une toute autre vision des choses, a fait une publicité inattendue à Ariel Wizman, en préparant une compilation des ces morceaux piégés, mais juste un peu remixés... ;) Ca donne des trucs assez rigolos et tout ça est dispo : ici . Ariel hésite entre rire jaune, procès ou indifférence... Il parait qu'il n'est pas trop procès. Il a raison, un procès dans ce genre d'affaire largement diffusée sur Internet ressemble généralement à l'histoire de l'arroseur arrosé. Le débat est lancé
Pako Posté(e) le 8 janvier 2005 Posté(e) le 8 janvier 2005 Ariel Wizman raconte : « Je reçois un jour un coup de fil, on m’explique que Devedjian me cherche. Je sui d’accord, on m’appelle de nouveau, on m’explique qu’ils cherchent une voix pour faire passer un message de prévention, parce qu’ils sont contre la répression. J’accepte, je vais en studio, je fais la voix sans vraiment bien comprendre. Je n’ai pas été payé, je n’ai eu aucun avantage, je n’ai même pas vu les mecs responsables de l’opé. Quand la fronde a commencé, je me suis aperçu que j’avais déconné. Ils avaient fait de moi l’étendard de la lutte anti-piraterie, dont j’ai rien à foutre. Je ne suis ni pour ni contre, je trouve que leur politique par l’exemple est ignoble. Je ne suis pas cynique, et aujourd’hui je comprends que les gens soient déçus. J’ai un peu bêtement pensé qu’ils avaient besoin d’une voix, pas de la mienne. Voilà, il ne faut pas que les gens pensent que je vais remplacer Pascal Nègre dans leur inconscient. J’ai appelé le ministère de l’Industrie, pour qu’ils corrigent tout ça ». On constante que beaucoup d'artistes sont pour le téléchargement , mais l'industrie s'oppose fortement .... Assez rigolo ces chansons ! Voici un article qui fait réfléchir sur ce sujet Vers à vendre : Quand on m’a proposé d’écrire pourProtégez-Vous, j’ai tout de suite penséfaire l’éloge du commerce équitable.Vous savez, on achète des denrées (ducafé, par exemple) directement d’unecoopérative de travail de façon à réduire lenombre d’intermédiaires entre le producteuret le consommateur, pour queles sous aillent dans les poches destravailleurs plutôt que dans lescoffres des méga-compagnies. Maisvoilà, je ne suis pas un expert, et jeviens de faire le tour de la questionen peu de mots, je ne peux riendire de plus que: Achetez équitableet soyez ainsi solidaire destravailleurs et des travailleuses.Manqué mon coup...Mais je peux quandmême vous entretenir d’unsujet qui me tient autant àcoeur. Je pratique depuisquelques années l’artd’écrire des chansons. Un art mineur, selon SergeGainsbourg, lui qui en a écrit plus d’une. C’est peut-êtrepour ça qu’on parle souvent de faire carrièredans la chanson: il faut piocher en masse pour arriverà dénicher le bon filon, la bonne veine. On peutpasser beaucoup de temps comme ça, dans l’underground,à creuser. Alliage de musique et de mots, desons et de sens, j’ai longtemps cru que la chanson étaittout sauf un produit uniquement commercial.Pourtant, depuis l’invention du phonographe, la chansons’est transformée. Avant, on parlait surtout d’unsimple échange entre un chanteur et un public. Onpouvait payer le chanteur, mais la chanson appartenaitvraiment à celui qui la chantait. Il la prêtait auxauditeurs, en quelque sorte, et eux partaient avec çadans leurs oreilles et se la chantaient pour eux-mêmeset leurs amis. Et voilà, elle commençait une nouvellevie. Le concept de propriété ne s’appliquait pas vraiment.La chanson demeurait un cadeau intangible,volatil dans son essence même; on peut chanter l’air,le retenir, mais pas le vendre. Mais à partir dumoment où on peut acheter la chanson, se la mettresous le bras, rentrer chez soi et aller se la jouer sur legramophone familial, là ça devient un produit, et onvoit apparaître toute une chaîne d’intermédiairesentre le chanteur et l’auditeur (à présent considéré parl’industrie de la musique comme un consommateur).Quand je m’assois à ma table de travail, je pensetrès rarement à tout ce qui supporte mon art endehors de ce qu’il est. J’écris des vers, je vais à la pêcheaux idées, je veux faire du beau, de l’inutile comme onaime. Pourtant, il y a une industrie comparable à n’importequelle autre qui est là pour vendre ce que je crée.Des gérants, des agents, des promoteurs, des magasins,des employés de toutes sortes. Des publicitaires,des comptables... Bref, un paquet de gens qui ne sontpas nécessairement concernés par la chanson en ellemême,sinon qu’ils sont là pour la vendre et évidemmenten tirer un profit. Et c’est tant mieux, j’imagine.Ça fait que je peux me dire: je fais partie d’une belle etgrande famille et elle dépend de moi, même si généralementles musiciens sont ceux qui gagnent le moinsdans cette industrie qui n’existerait pas sans eux (enpassant, la question du piratage de la musique parinternet provoque surtout des pertes de profits, doncdu mécontentement, pour les industriels. Du point devue de sa fonction dans la société, l’artiste gagne toujoursplus qu’il ne perd à être diffusé gratuitement). Etla chanson se vend, la chanson s’achète. On peutmême parler de chanson commerciale conçue uniquementdans le but d’être vendue, laissant de côtétoute dimension de communication d’idées. Et lesnombreux concours télévisés où on crée des vedettesen un jour n’améliorent pas les choses, ça devientcomme une chaîne de magasins «à une piasse»: pasbeau, pas bon, pas cher.Ces quelques réflexions ne sont pas un appel auboycott de la consommation de chansons. On abesoin d’elles, elles sont écrites pour nous. Mais si onpouvait se pencher sur autrechose que ce que l’industriemajeure encourage d’habitudeet si la curiosité nous poussaitvers ce qui se fait en marge descourants principaux, je croisqu’une certaine industrieparallèle (qui existe bel et bien!) serait bien contented’être considérée au même titre que cet excellent cafééquitable qu’on trouve dans les commerces près dechez nous. Voilà, c’est tout! Urbain Desboisécrit des chansons source : www.protegez-vous.qc.ca (Janvier 2005) l'ACADien ! http://img124.exs.cx/img124/7999/start.gif
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